mardi 17 mars 2009

Cette humanité que j'aime

hier en revenant du boulot, je me suis accordée une petite balade près du temple du Ciel et du marché de la perle (au passage, très joli nom pour un grand magasin à étages avec vitrines, certes regorgeant de perles, mais aussi de vendeuses pressantes et insistantes qui nous agrippent et nous parlent en anglais..Comme dans tout lieu attrape-touriste), haut lieu touristique de Pékin. Loin de moi l'idée de me fondre dans cette foule bariolée de casquettes, appareil photo, sac à dos et sourires satisfaits, seulement avec mon pif d'étrangère, mon sac à dos et mes baskets, c'est pas évident pour le Chinois moyen de faire la différence. bref, afin d'éviter toute comparaison abusive qui ne me plaît pas toujours (enfin quoi, je suis plus touriste,ici, c'est comme si dans ma propre maison on me prenait pour une invitée) je prenais un air détaché et enjoué, genre, je connais ces rues, je suis chez moi ici. je faisais semblant de siffler, oui, car je ne sais pas siffler...en traversant un pont pour piéton, un ouvrier en pause, ou un clochard, pas facile de faire la différence ici, me repère de loin, et moi aussi. le visage basané, il avait la même allure détachée et goguenarde que moi, finalement. je vois bien qu'il attend mon passage, et je garde ma bouche de sifflotarde. "Hello" je lui répond par un sourire en coin, sûrement même l'oeil pétillant, car sa face joyeuse me fait plaisir. il rit en voyant mon air. ça me fait encore plus plaisir. ce sont ces gens que je préfère ici, à Pékin. Ce rire et cet air complice ne m'ont pas quittée.

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