mardi 29 juillet 2008

Beijing Jeux t'aime

Lorsque dans le bus le matin, on se prend à sourire en voyant un chinois à vélo, ou bien à anticiper les réactions d’un chinois qui vous croisera, et de rire de son attitude, lorsque l’on passe devant des maisons délabrées et qu’on y trouve du charme, lorsque l’on entre dans un petit restaurant sale et bruyant et qu’on se sent comme à la maison, lorsque l’on ne s’énerve plus de voir un enfant rester la bouche bée devant nous, et lui sourire. On sait alors que l’on aime ce pays.
Lorsque l’on se dit « c’est une belle ville Beijing quand même » en voyant se découper un toit en tuile sur le ciel presque bleu, ce toit qui émerge des buildings contemporains et sans âme.
Lorsque l’on est impressionnée en passant en taxi le soir devant le palais du peuple ; devant cette devanture froide et massive où trône l’écusson rouge. Lorsque l’on passe en taxi avec des touristes francophones dans la rue Chang An jie, sans lumière à minuit et qu’on joue le guide. On se dit que cette ville est la nôtre, qu’on s’y est attaché, et qu’elle nous a accepté.
On aime Beijing quand tous les matins on passe devant Tian An men où l’on a disposé des décorations florales, des structures métalliques pour les JO….des gerbes de fleurs sur Tian An men.. . des fleurs sur les dalles….qui l’eût cru ?
On sait que l’on aime ce peuple quand on est touché par leur enthousiasme et leurs efforts, et que l’on a presque honte en lisant les articles des médias occidentaux. On a honte de visionner les images de la flamme à Paris.
Il n’y a pas de raisons à l’origine d’aimer ce peuple, cette ville, ce pays. Peut-être il n’y en a toujours pas. Peut-être c’est d’y vivre, tout simplement, d’y avoir une maison, un travail, des amis. Faire abstraction des raisons politiques et historiques, est-ce s’aveugler volontairement ?Un pays est fait de rencontres. Une ville est faite de temps et d’espace. Un peuple est fait d’échanges.

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